Allaiter au sein ou biberon : comment savoir ?

Le mode d’allaitement a toujours été un sujet controversé. En France, 55 % des femmes choisissent d’allaiter au sein à la sortie de la maternité. Les 45 % qui restent hésitent ou considèrent tout simplement que l’allaitement maternel n’est pas une pratique adaptée. Pour les adeptes du féminisme égalitariste, cet acte s’apparente même à une forme d’esclavage. Et pourtant, au niveau des grandes instances sanitaires, ce choix est vivement recommandé par les experts. Alors quelle est la bonne option ? Est-il possible de trouver un terrain d’entente ? On vous explique tout dans cet article.

Allaitement au sein vs biberon : le match

L’allaitement maternel est un acte naturel. Le principe s’applique à tous les mammifères. Après la naissance, une mère devrait être prête à allaiter son petit. Il va sans dire que le lait maternel est donc fait pour l’enfant. C’est l’alimentation parfaite dans la mesure où elle répond à tous les besoins de l’enfant. Selon les analyses des experts, aucune formule de lait infantile ne peut remplacer le colostrum (lait des premiers jours). Ce dernier se distingue par sa forte teneur en protéines, acides aminés et immunoglobulines. Ces nutriments, en plus de protéger l’enfant contre les infections et les maladies, sont aussi nécessaires à sa croissance. Par ailleurs, le lait s’adapte également aux besoins physiologiques du bébé au fil des semaines. Enfin, il est à noter que l’allaitement maternel est aussi avantageux pour la mère. La pratique va en effet l’aider à perdre du poids et surtout à lutter contre certaines maladies, notamment le cancer du sein et l’ostéoporose.

Bien sûr, si l’allaitement au sein procure de nombreux bienfaits à l’enfant et à sa mère, l’acte présente quelques aspects négatifs. Déjà, pour pouvoir nourrir son bébé correctement, la maman doit être disponible 24 h/24. Un nourrisson peut téter entre 8 à 12 fois par 24 heures. À ce rythme, l’opération peut très vite devenir éprouvante pour les jeunes parents. Ensuite, il y a les douleurs et le risque que les seins se déforment, sans oublier le régime alimentaire qui doit être plus ou moins strict. Ces désagréments peuvent être évités si on choisit un allaitement au biberon. Toutefois, il est important de toujours avoir à l’esprit que le lait infantile ne peut pas remplacer le lait maternel. Qui plus est, le recours à cette solution nécessite l’achat de divers accessoires de puériculture (biberons, tétines, goupillons, stérilisateur…), mais également une certaine période d’adaptation. Mais alors, quel mode d’allaitement privilégier ?

Quelle est la solution à adopter ?

Les parents n’ont pas besoin de choisir entre ces deux modes d’alimentation puisqu’il est tout à fait possible d’associer les deux pratiques. D’autant plus qu’avec un congé de maternité postnatal qui ne dure que 10 semaines, la mère a tout intérêt à trouver une alternative qui va lui permettre de nourrir correctement son enfant tout en ayant la possibilité de travailler. Actuellement, les jeunes mamans peuvent utiliser des équipements pratiques comme le tire-lait électrique. Avec cet outil, les parents peuvent conserver plusieurs biberons.

Une autre solution consiste à utiliser la technique de l’allaitement mixte (sein et biberon). Dans ce cas-ci, le lait infantile vient compléter le lait maternel. Cette méthode peut être appliquée après les 6 mois prévus par les experts. L’idée étant d’habituer progressivement l’enfant à la tétine pour ensuite stopper petit à petit la production de lait maternel. Bien sûr, la confusion sein/biberon devra être gérée durant les premières semaines. Le bébé ayant du mal à s’adapter au changement il lui faut du temps pour passer catégoriquement du sein au biberon. Par ailleurs, la mère devra aussi adopter certaines bonnes pratiques.